Après le désastre de la guerre 1870-1871, le retour
des troupes prussiennes de l'autre côté du Ballon d'Alsace, suite aux accords
du traité de Francfort de mai 1871, créa rapidement un climat d'insécurité et les
autorités françaises firent entreprendre dans les écoles et les lycées une
formation militaire. C'est ainsi que les régiments du 9è Hussards et les garnisons des 4è et
11è Chasseurs à cheval initièrent les scolaires au tir, au maniement des
armes et à l'équitation. Aujourd'hui, place de la République. Dans son ouvrage "Vesoul", Guy Jean MICHEL, relève que "le sport n'attirait guère, par lui-même les notables vésuliens : il n'avait d'intérêt que dans son utilité guerrière, pour la défense de la cité". C'est dans ce contexte qu'en Février 1903, fut créée "L'Avant Garde Saônoise", société de tir et de gymnastique à but patriotique, animée par M. Georges Ponsot, rédacteur du journal "Le Petit Haut-Saônois". Cette société, unique association sportive de Vesoul, fut sans lendemain et c'est alors que naquit l'Avant Garde de la Motte, sous l'impulsion de l'abbé Dubourg, vicaire à Vesoul entre 1909 et 1919, devenu évêque de Besançon par la suite, avec l'aide de M. Fernand Boucherit, rédacteur du "Nouvelliste" et de MM. Jean Renahy et Henri Blanche.
Toujours selon M. Michel, l'abbé Dubourg appliquait les principes d'action catholique qui animaient alors l'Eglise de France, soucieuse de maintenir son influence tutélaire sur les garçons lorsque, après la Communion solennelle, ils quittaient les bancs du catéchisme et entraient dans la période difficile et trouble de l'adolescence". |